Déclaration commune du Distilled Spirits Council of the United States, de la Chamber of the Tequila Industry et de Spiritueux Canada au sujet des tarifs douaniers proposés sur les importations provenant du Canada et du Mexique

Nos associations sont déterminées à travailler en collaboration avec toutes les parties prenantes pour examiner des solutions qui éviteront l’imposition d’éventuels tarifs douaniers sur les spiritueux distillés. Nous craignons que les tarifs douaniers imposés par les États-Unis sur les spiritueux importés du Canada et du Mexique nuiront beaucoup aux trois pays. De plus, ils mèneront à un cycle de représailles tarifaires qui aura des répercussions négatives sur notre industrie.

Le maintien d’un accès équitable exempt de droits de douane pour tous les spiritueux distillés importés et exportés par ces trois partenaires est essentiel pour favoriser l’emploi et la croissance partout en Amérique du Nord. Nos industries ont prospéré grâce à l’uniformisation des règles du jeu établies entre nos pays.

Il y a d’étroites interrelations entre les acteurs au sein du secteur des spiritueux nord-américain. De nombreuses entreprises possèdent des marques dans les trois pays, contribuant ainsi de façon positive aux économies locales. Certains spiritueux, comme le bourbon, le Tennessee whiskey, la téquila et le whisky canadien, sont reconnus comme des produits distinctifs et ne peuvent être fabriqués que dans leur pays d’origine. Ainsi, le bourbon et le Tennessee whiskey ne peuvent être fabriqués qu’aux États-Unis, la téquila qu’au Mexique et le whisky canadien qu’au Canada. L’imposition d’un tarif douanier aura non seulement des répercussions négatives sur les partenaires commerciaux, mais nuira également aux industries nationales.

Depuis les années 1990, le commerce des spiritueux en Amérique du Nord est en grande partie sans tarifs douaniers, ce qui a entraîné une croissance importante. Le commerce des spiritueux entre les États-Unis et le Canada a augmenté de 147 %, tandis que celui entre les États-Unis et le Mexique a bondi de 4 080 %. Il montre à quel point nos efforts de collaboration ont été essentiels pour la création d’emplois et la stabilité économique.

Toutefois, plus récemment, le secteur des spiritueux nord-américains a connu un ralentissement en raison de l’incidence continue de la COVID-19 et de facteurs économiques comme l’inflation. Ce ralentissement s’accentuera si un cycle de tarifs douaniers et de représailles correspondantes se déclenche, et les répercussions ne seront pas seulement ressenties par l’industrie des spiritueux distillés, mais également par les consommateurs et le secteur HRI (Hôtellerie, Restauration, Institutions) en difficulté, qui ne s’est pas encore entièrement relevé de la pandémie.

Nous exhortons toutes les parties à amorcer un dialogue constructif pour aborder ces préoccupations de façon proactive et maintenir notre engagement commun envers une industrie des spiritueux florissante en Amérique du Nord.

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